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C'était la nuit de Noël, et dans la maison endormie,

Pas un geste, pas un mot, pas même le bruit d'une souris.

Sur la grande cheminée, on avait accroché les bas.

Tout dormait, calme et muet, en attendant Saint Nicolas.

Les enfants étaient tout blottis, bien au chaud dans leur petit lit,

La tête pleine de rêves bleus, de jouets et de sucreries.

Maman, coiffée de son fanchon, et moi de mon très grand bonnet

Venions aussi de nous coucher pour cette longue nuit d'hiver.

Mais voilà que dehors éclate un tel fracas,

que je saute du lit constater les dégâts...

suite !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rapide comme l'éclair, je cours à la croisée,

J'ouvre grands les volets, et reste bouche bée.

La lune qui brillait sur la neige alentour

Donnait à toute chose la clarté du plein jour.

A mes yeux étonnés, tout à coup que voici ?

Un minuscule traîneau, et huit rennes jolis,

Un vieux cocher charmant, si vif, si délicat,

Qu'aussitôt je compris : c'était saint Nicolas.

 

suite !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les rennes, comme l'éclair, filaient dans la nuit bleue,

Saint Nicolas sifflait, appelait chacun d'eux :

« Allez Fringant, Aiglon ! Allez Fougueux, Gagneur !

Vite Comète, Cupidon ! Vite Mercure, Danseur !

Montez haut sur le toit, et sur la cheminée !

Encore plus vite ! Encore plus haut ! Allez ! Allez ! »

Comme les feuilles sèches emportées par le vent,

Rencontrant un obstacle, montent en tourbillon,

Sur le faîte du toit les rennes se posèrent,

Entraînant derrière eux le traîneau plein de jouets.

 

suite !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors, en un instant, j'entendis tout là-haut

Le doux martèlement de leurs petits sabots.

Je fermai la fenêtre, et me retournant vite,

Je vis saint Nicolas venu faire sa visite,

Tout de fourrure vêtu, par le froid engourdi,

Ses vêtements couverts de cendres et de suie.

Son grand sac de jouets il tenait sur le dos,

Tout comme un colporteur chargé de son ballot.

 

suite !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Son front : comme il brillait ! Ses yeux : comme ils riaient !

Ses joues : deux roses rouges, son nez : une cerise !

Sa drôle de petite bouche avait tout l'air d'un coeur,

Et sa barbe était blanche comme un buisson de givre.

De sa pipe montaient des ronds de fumée grise

Qui couronnaient sa tête comme de grandes fleurs.

Ses joues étaient vermeilles, et son ventre tout rond

Quand il riait très fort, faisait de petits bonds.

Il était guilleret comme un lutin des bois,

Et lorsque je le vis, je ris bien malgré moi.

Il me fit un clin d'oeil, d'un air réjoui,

Et je compris bientôt que c'était un ami.

 

suite !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il ne dit pas un mot, mais se mit à l'ouvrage

Et remplit tous les bas, pour plaire aux enfants sages.

Puis il leva le doigt contre son petit nez,

Fit signe et s'en alla, hop ! par la cheminée.

Sautant dans son traîneau, il partit en sifflant,

Et ils s'envolèrent tous comme duvet au vent.

Je l'entendis crier, en même temps qu'il s'enfuit :

« Joyeux Noël à tous ! et à tous, bonne nuit ! »

 

R E T O U R !

 

 

Poème de Clement Clarke Moore
traduit par Monique Chassagnol
tiré de "La nuit de Noël"
édition Rouge et Or